On se rend compte à quel point les entreprises européennes sont dépendantes du marché asiatique qui reste cependant imbattable en terme de coûts bas de production, de niveau de productivité et de main d’œuvre industrielle qualifiée. C’est la raison pour laquelle cette dépendance semble inévitable pour elles-mêmes rester compétitives sur le marché mondial.
Déjà après la crise de 2008, de gros efforts avaient dû être réalisés pour diminuer les coûts. Cela s’était marqué par la recherche de sources d’approvisionnement meilleures-marché, d’alternatives plus flexibles et de restrictions des voyages d’affaires remplacés par des vidéoconférences.
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On se rend compte à quel point les entreprises européennes sont dépendantes du marché asiatique qui reste cependant imbattable en terme de coûts bas de production, de niveau de productivité et de main d’œuvre industrielle qualifiée. C’est la raison pour laquelle cette dépendance semble inévitable pour elles-mêmes rester compétitives sur le marché mondial.
Déjà après la crise de 2008, de gros efforts avaient dû être réalisés pour diminuer les coûts. Cela s’était marqué par la recherche de sources d’approvisionnement meilleures-marché, d’alternatives plus flexibles et de restrictions des voyages d’affaires remplacés par des vidéoconférences.
Prenons ce petit exemple des réunions par vidéoconférences ou téléphone justement.
Avant 2008, les rencontres face-to-face avaient toujours été considérées comme indispensables pour bâtir la confiance des interlocuteurs, améliorer la communication et la compréhension mutuelles et créer une certaine amitié et loyauté dans le monde des affaires.
La crise de 2008 avait engrangé un changement brutal dans les habitudes des affaires. Les vidéoconférences avaient déjà fait un bond incroyable. Mais, à l’époque, les raisons étaient purement financières. C’était un moyen de diminuer les coûts.
Aujourd’hui, avec le Coronavirus, les raisons sont différentes : c’est la peur du contact physique, la peur de la contamination. On se rend compte qu’un virus peut se propager de façon vertigineuse dans une population de 7,5 milliards de personnes, en à peine quelques semaines et décimer la mort.
Le Coronavirus va donc encore davantage intégrer dans les mœurs la distance, et donc le télétravail et les vidéo-conférences.
Les conséquences positives sont la diminution de certains coûts pour l’entreprise.
Le Coronavirus n’est qu’un exemple. D’autres évènements pourraient, un jour, mettre un blocage immédiat à l’économie mondiale : la démultiplication de bactéries mortelles, l’éruption de volcans comme le l'Eyjafjöll ou l’explosion d’une centrale nucléaire en plein milieu d’une zone hautement concentrée en terme de population et d’industries (comme la Chine).
Alors, comment les PME devraient-elles repenser leur stratégie pour survivre et connaître à nouveau la croissance à moyen terme ?
- Diversifier leurs sources d’approvisionnement, en gardant en partie des fournisseurs asiatiques (pour rester compétitifs) mais surtout en renouant, dès-à-présent, avec sous-traitants et fournisseurs de proximité, en Belgique et en Europe. L’important est que, si un problème survient d’un côté, l’entreprise puisse immédiatement compter sur leurs autres fournisseurs. L’entreprise doit alors déjà être cliente des fournisseurs locaux pour s’assurer de leur loyauté, leur disponibilité immédiate, leur flexibilité et leur prix déjà préalablement négociés pour garder un rapport de force équilibré.
- Investir davantage dans des technologies innovantes (biotech, haute-technologique, intelligence artificielle, développements numériques) afin de pouvoir se démarquer dans des domaines qui ne dépendent plus de l’Asie. L’Asie et les États-Unis sont déjà très avancés, mais c’est dans ces domaines que les entreprises européennes devraient exceller et améliorer leur compétitivité.
- Repenser les formations nécessaires pour permettre de rendre disponible la main d’œuvre nécessaire à cette évolution des métiers.
Les points positifs du Coronavirus ?
- La tolérance, voire l’encouragement du télétravail et des collaborations et réunions par vidéoconférences va diminuer la pollution de l’air (voitures, avions, bateaux de croisière), dégorger les routes dans les agglomérations urbaines et augmenter la qualité de vie des travailleurs.
- Diminution des coûts, notamment voyages d’affaires, séjours à l’étranger, chauffage et électricité dans les entreprises.
- Regain d’attractivité des sous-traitants et fournisseurs locaux, ce qui pourrait engendrer à moyen terme de nouveaux emplois.
- Augmentation du tourisme local, de proximité. Ce qui, de nouveau, pourrait créer des nouveaux emplois.
- Amélioration des règles sanitaires en général.
- Augmentation de la demande de traitements antiviraux ciblés et évolution de la recherche pharmaceutique.
Cet article a été écrit par Christine Destexhe, International Trade & Legal Consultant chez INTRADE Services www.intrade-services.com
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